Edito n°- 8

La cendre du jeûne
Le sel de la prière
Le blé du partage

Vendredi 2 Mars 2012

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les saisons se succèdent au fil de l’année avec leurs caractéristiques propres et déterminent le comportement humain. De même, l’Église notre Mère nous donne de vivre des temps spéciaux au cours de l’année liturgique. Ainsi vit-on et parfois sans attention, du temps de carême, chaque année.

Cette année, s’il est caractérisé au niveau cosmologique par des températures modérément ascendantes à un bout de la province; à l’autre bout déjà le niveau du mercure est bien haut. Si au printemps, la vie s’annonce d’un côté, de l’autre, l’on s’arme pour faire face aux records de températures qui caractérisent souvent les deux derniers mois de la saison dite sèche. Ici les hommes ont commencé par réduire la pile de vêtement, changer le style d’habillement et sortir pour se mettre au soleil et jouir des bienfaits de ses rayons. De l’autre côté également, c’est l’abandon des pulls matinaux spécifique à l’harmattan, le défrichage des périmètres cultivables, la préparation progressives des sols pour accueillir et profiter des bienfaits des premières pluies de la saison hivernale.

Voilà deux réalités, apparemment différentes mais comportant chacune sa richesse pour nourrir notre méditation sur le temps de carême. En effet, l’enseignement que nous propose la Sainte Eglise sur ce temps de carême se trouve en quelque sorte résumé dans les comportements décrits ci dessus.

Le carême s’ouvre par l’imposition des cendres dont la parole caractéristique appelle à la conversion au changement de vie ou de “style” de vie « convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle !» Ici c’est le moment où sans plus craindre le froid, les hommes et les femmes sortent plus facilement de chez eux, déchargés des lourds manteaux. N’est-ce pas, ce qu’au cœur, nous sommes appelés à faire en ce temps de carême où nous nous allégeons par la le jeûne et les privations et effectuons l’extase d’amour par le partage et l’aumône ? Ne remarque- t - on pas des rencontres de partage autour d’un repas sous les bienfaisants rayons du soleil ? Ainsi nous est-il donné en ce précieux temps, de partager la Parole et de nous exposer aux rayons du divin soleil pour jouir de ses bienfaits vitaux, ce que nous faisons par la lectio divina, le partage du repas eucharistique, la prière personnelle et communautaire.

A l’école de Saint François de sales, nous sommes appelés, comme le laboureur qui défriche et prépare son sol pour accueillir du neuf, à faire la place en nos cœur pour récolter les bénédictions que la Providence nous destine par les mérites de la passion, mort et résurrection de Celui qui prit notre humanité. Comme le cultivateur qui découvre sa terre de culture et la met à jour par des apports précis de matières organiques en attendant la pluie, démontons l’horloge de nos vies, par l’examen de conscience, pour en lubrifier les pièces par la douceur, en ajuster les aiguilles avec humilité en vue de la raviver comme nous le serons à Pâques.

Pour nous Oblats de Saint François de Sales, c’est un appel à reprendre nos directoires et le pratiquer par amour et bien. Dieu soit béni !
David AHOSSINOU

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