Le Père Louis Drey Osfs
nous a quittés le 29 mars

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

... et le P. Jean Marie  Vacelet l’a suivi quelques moïs plus tard, préférant fêter le P. Brisson avec lui plutôt qu’avec nous, même s’il avait déjà préparé tous ses déplacements pour les différentes cérémonies  de la Béatification.

 

 

Père André Blanc osfs
en direct  de Troyes.

 
Bonjour à tous

La Communauté de Troyes a été bien silencieuse ces derniers mois. Mais que dire maintenant que les 2/3 de la communauté s’est expatrié vers des cieux meilleurs. Le Père Drey nous a quittés le 29 mars  .. et le P. Vacelet l’a suivi quelques moïs plus tard, préférant fêter le P. Brisson avec lui plutôt qu’avec nous, même s’il avait déjà préparé tous ses déplacements pour les différentes cérémonies  de la Béatification.

Le 3° larron, celui qui reste a eu la joie de fêter ses noces d’or le 1° Juillet, les communautés paroissiales de St Parres aux Tertres et de Saint Bernard avaient eu à cœur de préparer une belle cérémonie afin que je puisse rendre grâce pour ces 50 ans de sacerdoce. Cérémonie priante et chaleureuse, avec un petit cadeau à la fin qui va me permettre d’aller à la rencontre de nos frères du Bénin au mois de Janvier, je pourrais vous en dire plus par la suite.

Je vous joins les 2 accueils des cérémonies des PP Drey et Vacelet.

 
 

 drey_louis.jpgLouis est né en 1924 à Soultzmatt dans le Haut Rhin, après ses études primaires, il part pour Annecy à Saint Michel où il va faire toutes ses études. A l’issue de ses études il sent naître en lui sa vocation et il va rentrer au noviciat des Oblats de Saint François de Sales, son premier engagement il le fait en 1943. Pendant quelques temps il aurait du faire son service militaire, mais la maladie l’a atteint et il a été exempté de tout service. Il va donc continuer ses études de philosophie et de théologie à Fribourg en Suisse et en 1950 c’est le grand moment de son ordination avec toutes les fêtes de premières messes dans les différents villages de sa famille qui vont avec.

Très vite on va lui trouver un plein emploi, en 1954 il arrive à Troyes pour y être professeur tout d’abord de latin et d’allemand, et ensuite seulement d’allemand jusqu’au bout de sa carrière qui sera arrêté quelques temps avant la retraite par un infarctus qui va l’obliger à tout quitter.

Ne pouvant plus enseigner, et devant prendre du repos, il part à Monaco dans une maison de repos, mais le repos ne durera pas longtemps pour lui car il va y être nommé aumônier et il y restera jusqu’au moment de la retraite définitive : cette maison il la connaissait bien car pendant ses vacances il allait régulièrement remplace l’aumônier titulaire. Beaucoup de joie et de connaissances dans cette maison dont il a gardé un très bon souvenir. Mais voilà que l’âge le suit et à 75 ans c’est le temps de prendre sa retraite, et au lieu de rester tranquillement dans le calme et le soleil du sud il revient en 1999 à Troyes en pensant qu’il lui serait plus facile d’aller voir ses sœurs en Alsace mais cela n’a pas duré longtemps car une de ses sœurs  atteinte par la maladie disparaît quelques mois plus tard. Pourtant ses voyages en Alsace dans sa famille et parmi ses amis sont d’une grande joie pour lui. Mais assez rapidement sa deuxième sœur va à son tour disparaître et cela a été très dur pour lui : heureusement il avait la joie d’être accueilli par sa famille jusqu’au moment où à son tour la faiblesse et surtout sa vue l’ont retenu définitivement à Troyes.

En 2006  il ne sent plus le courage de rester à Saint Bernard et la maison de retraite de la Providence venant de s’ouvrir il y demande son admission et c’est là où il va passer ses dernières années, rendant service autant qu’il a pu en assurant la messe aux pensionnaires ou parfois même les pensionnaires disaient plus de messe que lui, mais la cécité s’aggravant cela a fini par le démoraliser et il se demandait parfois ce qu’il faisait encore dans ce bas monde, ne pouvant plus lire, ni écrire, difficulté d’ouvrir sa musique que pourtant il adorait, finalement il demandait une seule chose au Seigneur, prends moi avec mes parents.

Heureusement que malgré la distance dans ces moments-là ses neveux et nièces sont venues souvent lui apporter un peu de réconfort et chaque fois pour lui c’était un regain de vie, encore deux jours avant de mourir c’était le sourire en disant oui ma nièce est venue.

Voilà, Louis est parti bien tranquillement sans faire de bruit à l’aube d’une belle journée, mais pour lui c’était la plus belle car il est entré dans la lumière du Seigneur.

 

 

 

 

vacelet 1

mercredi 22 août à 15 heures à l’Eglise Saint-Bruno de Troyes.

Le Père J. Marie Vacelet est né à Troyes le 1° Novembre 1917, il avait un frère de 2 ans son aîné. Il a été élevé par sa maman et sa grand-mère, son papa mort a la guerre suite à un gazage en Grèce.

Classes primaires chez les Sœurs Oblates à l’impasse Jean Simon, et en 1929 il entre à Urbain IV, pour y rester jusqu’en 1934 ; ensuite il prend le chemin du Collège St Michel à Annecy, jusqu’en 1937 pour y terminer ses études secondaires. Il y fait plus ample connaissance des Oblats et de leur spiritualité ; c’est alors que j’ai compris que le Seigneur me voulait à son service auprès des jeunes, écrit-il.

En Septembre 1937 il entre au Noviciat des Oblats de St François de Sales et en 1938 le 24 septembre il prononce ses premiers vœux. Par la suite il va se rendre à Fribourg pour y commencer ses études théologiques, mais la déclaration de guerre et bientôt là : mobilisé il va partir vers Orléans et Bordeaux mais bien vite il est renvoyé dans ses foyers.

Après de multiples périples suite à la guerre et à l’invasion de la France il retrouvera enfin Fribourg pour y continuer ses études en 1942 et en 1945 le 25 avril il reçoit l’ordination sacerdotale en la chapelle de la Visitation de Troyes, des mains de Mgr le Couédic.

Le temps de l’apostolat est venu , et c’est Mgr le Couédic qui le demande au supérieur provincial pour lui donner un secteur paroissial, et en 1946 il est installé en la paroisse de Fouchères en assurant le service de St Parres les Vaudes et avec 2 autres Pères ils assurent tout le Vaudois.

En 1954 il est nommé à Troyes comme aumônier du collège St Bernard, et en 1956 il est nommé économe de l’école avec mission d’envisager l’éventuelle reconstruction d’Urbain IV.

En 1963 première tranche de travaux, mais les soucis des travaux et trouver le financement nécessaire lui occasionne un infarctus qui va le tenir à l’hôpital pendant 42 jours : mais les travaux continuent et en 1967 c’est la bénédiction solennelle du nouveau St Bernard.

En 1968 nouveau changement c’est le Père Général qui le somme de prendre la charge de Provincial de France, nouvelle tâche avec celle d’Econome Provincial, charge qu’il a rempli de tout son cœur et en faisant des choses magnifiques  pour la suite de la Province.

En 1983 après toutes ses charges de Provincial ou d’économe il demande d’avoir une charge dans les paroisses et il est nommé dans l’équipe de St Nizier, en 1985, changement pour St Bruno ou il prend en charge le mouvement des scouts, ministère qu’il va apprécier, en 1992 il prend aussi une équipe de « Foi et Lumière » et en 1994 il revient sur St Bernard pour reprendre une charge d’économe provincial tout en conservant son ministère auprès des scouts et autres mouvements.

Par la suite il va rester à St Bernard jusqu’au moment ou se sentant trop seul et fatigué il va entrer à Ma Maison ou il va terminer sa vie en rendant les services qu’il pouvait.

Et samedi une chute le contraint à entrer à l’hôpital, col du fémur cassé, opération prévue lundi matin  mais le cœur a lâché avant.

Mais qui était le Père Vacelet, c’est lui-même que je laisse parler. Le ministère à Urbain IV et St Bernard (1954-1968) me donna de grandes satisfactions ; j’ai toujours aimé les jeunes et le contact que j’ai eu avec eux fut source joie, même si les heures de catéchèse étaient parfois pénibles au Lycée durant les dernières années.

Mais que d’enrichissement spirituel lors de certaines fêtes comme la Profession de Foi, fête du Sacré Cœur.

SERVIR et m’efforcer de répandre la Bonne Nouvelle d’un Dieu qui nous aime n’est-ce pas le secret d’une vie sacerdotale.

Mais cette joie s’est surtout dans le ministère paroissial que je l’éprouvais tant à St Parre qu’à St Nizier et à St Bruno avec tous ces jeunes. A mon humble avis cette joie est indicible ; les contacts avec les familles lors des baptêmes, mariages ou sépultures, quoi de plus beau que de pouvoir répondre, malgré notre faiblesse à l’attente d’un chacun.

J’ai trouvé dans le scoutisme, notamment un enrichissement que je ne soupçonnais pas lorsque j’ai accepté cette mission en 1985 à St Bruno, quelle joie de voir toute cette troupe de près de 90 jeunes « vivre la messe » et ce partage fraternel tant dans la veillée que lors des promesses, JOIE de tous, ma joie.

L’aumônerie de FOI ET LUMIERE auprès des blessés de la vie et de leurs parents est une mission difficile mais enrichissante et l’on découvre que nos misères ne sont rien à côté des leurs.

En toutes les missions qui me furent confiées, je puis néanmoins affirmer que c’est le ministère auprès des jeunes qui m’a motivé le plus, les accueillir, les écouter, se mettre à leur place car la jeunesse ne croit plus à la manière dont nous pouvions croire à leur âge.

Le contact avec les adultes présente à mes yeux un enrichissement pour le prêtre et le religieux ( de part et d’autre d’ailleurs) on a toujours à apprendre et à approfondir le secret de la vie.

Que le Seigneur m’aide à tenir ma lampe allumée, il écrivait cela le 10 janvier 1995.