Evénements

Ils nous
ont quitté !
 

Que nos prières l’accompagnent.

            Le papillon s’en est allé ! ‘Papillon’ : c’est ainsi qu’on appelait le Père Alfred Gruet, tant il allait allègrement, à Marseilles, du presbytère à l’église des Chartreux, puis à Annecy, de sa chambre au bureau de l’économat du Collège, et encore de la communauté à la Clinique Générale, en fredonnant aussi bien Haendel que Gianada !… Mais ses jambes ont peu à peu refusé de le porter, alors les anges l’ont emporté : c’était le 3  novembre dernier !

Le père Gruet est né le 18 août 1920 à Faverges, près d’Annecy. Après des études primaires à l’école communale, il poursuit ses études secondaires à Annecy, à Saint-Michel tout nouvellement ouvert sous la direction du père Sosthène Pluot. Puis il rentre au noviciat des Oblats de Saint-François de Sales le 22 septembre 1936 à Marin (dans le Chablais) et fait sa première profession un an plus tard. C’est ensuite à Fribourg en Suisse, qu’il poursuit des études de philosophie et de théologie ; après son engagement définitif dans la vie religieuse chez les Oblats, il est ordonné diacre, puis prêtre en juillet 1944. Deux ans plus tard et jusqu’en 1950 il est nommé vicaire à la paroisse des Chartreux à Marseille dont les Oblats ont la charge.

De retour à Fribourg, il assume trois ans la charge d’assistant du supérieur et d’économe. Puis il est de nouveau nommé à Marseille où il sera vicaire et économe de la paroisse des Chartreux jusqu’en 1978. Pendant cette période, il encadrera de nombreux camps d’enfants de Marseille, les emmenant notamment à Vongy, une autre paroisse des Oblats, près de Thonon les Bains., leur faisant partager avec joie une de ses passions, le chant ; sa voix claire permettait de chanter facilement avec lui !

Revenant ensuite dans sa région natale, il est chargé, à Annecy, de l’économat de l’établissement Saint-Michel, service qu’il exercera jusqu’au début des années 90 ; mais il restera disponible pour rendre de nombreux services, allant chercher le courrier, effectuant des opérations bancaires, faisant ces petites courses qui prennent toujours beaucoup de temps. La difficulté de plus en plus grande pour marcher a obligé le père à ralentir, et, depuis un peu plus d’une année, sur les conseils du médecin et de ses confrères, à se séparer de sa voiture, décision vraiment nécessaire mais toujours difficile à prendre ! En 1990, Mgr Barbier, alors évêque d’Annecy, l’avait nomme membre de l’équipe-responsable de l’aumônerie de la Clinique Générale à Annecy, mission qu’il exercera avec cœur pendant une dizaine d’années, se souvenant du père Croix-Marie qui l’avait précédé dans cet apostolat délicat.

Sa famille était importante pour lui et il aimait notamment aller en vacances avec elle ou simplement passer une journée, à Artemar, en Savoie. où il retrouvait sa belle-sœur et ses neveux. C’étaient à chaque fois des moments de joie qu’il partageait ensuite avec sa communauté. Devenu grand lecteur, il gardait en même temps un souci discret du collège, content de rencontrer personnel administratif ou enseignant, toujours étonné de l’évolution de cette œuvre des Oblats. Quelques jours encore, avant de nous quitter, à la maison de repos, il donnait des ‘consignes’ à Jean-Pierre, agent d’entretien, et au père Thierry Marcos, responsable de l’internat, pour trouver la clé du chauffage et l’ajuster à la bonne température ; il ne fallait pas que les enfants aient froid !  Ce souci du détail, il l’a eu tout au long de sa vie. Merci Père Gruet pour tout cela !  Et comme vous aimiez à le chanter pour les confrères déjà partis, que le Seigneur rajoute un couvert à sa Table pour vous et que la symphonie de l’éternité bienheureuse vous enchante !

Roger Seguin, Baussand Bernard.

Il y a quelques jours encore, à la maison de repos,
il donnait ses consignes
à Jean-Pierre et à Thierry pour trouver la clé du chauffage
et l’ajuster à la bonne température,
il ne fallait pas que les enfants aient froid...
Ce souci du détail il l’a eu tout au long de sa vie,
merci Père Gruet pour tout cela.
Et comme vous aimiez à la chanter pour les confrères déjà partis, que le Seigneur rajoute un couvert à sa table pour vous
et que la symphonie de l’éternité bienheureuse vous enchante !